Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

samedi 24 octobre 2009

Dominique de Villepin : le Ségolène Royal de la droite



L'audience du procès Clearstream s'est terminée hier. Je jugement sera rendu le 28 janvier, le jour de l'anniversaire de Nicolas Sarkozy, délicate attention de la part des magistrats !

Quand j'ai vu Dominique de Villepin se précipiter sur le plateau du "Grand Journal" dès la fin du procès pour venir nous déclarer, je cite : "Je veux servir les Français à la place qui est la mienne", je me suis dit qu'il me rappelait quelqu'un. Mais qui ? Ah, oui ! Ségolène Royal, au soir de sa défaite au deuxième tour de l'élection présidentielle en 2007, avait pris la parole sur toutes les chaînes de télé dès 20h04, avec un sourire radieux, pour dire : "j'assumerai la responsabilité qui m'incombe désormais.", et pour déclarer ensuite son intention de "nous rassembler demain pour d'autres victoires".

Et j'ai réalisé alors à quel point Dominique de Villepin et Ségolène Royal étaient coulés dans le même moule.

Ils sont tous les deux, grands, beaux, bronzés. Il émane d'eux un charme certain, charme qui s'évanouit dès qu'ils ouvrent la bouche.

Car quand ils parlent, tout sonne faux. Un phrasé sentencieux, forcé, ampoulé. Le tout débité devant les caméras avec un sourire forcé, ou une expression grave de circonstance. Tout cela est surjoué et manque totalement de sincérité. Chaque fois qu'ils parlent, l'un ou l'autre, on sent que chaque parole est soupesée, clamée avec force comme le font de mauvais acteurs. Et, le résultat, c'est qu'on a l'impression qu'ils ne pensent pas un mot de ce qu'ils racontent.

Ils ont tous les deux un ego surdimensionné, ils veulent se présenter aux présidentielles 2012, et ils haïssent tous les deux profondément leurs leaders politiques respectifs. Dominique de Villepin ne peut pas sentir Nicolas Sarkozy, et Ségolène Royal ne supporte pas Martine Aubry. Tous les deux se sont mis en marge de leur parti et se retrouvent, l'un comme l'autre, dans une totale solitude.

Il faut dire qu'il sont tous les deux d'une "creusitude" politique insondable. Quand ils parlent politique, ce qu'ils disent est soit creux, soit démagogique, soit les deux.

Dernier point commun, et pas des moindres : ils sont tous les deux de la même promotion de l'ENA, la promotion Voltaire. Ces gens là, comme ceux qui ont fait Polytechnique, on leur a dit : "vous êtes l'élite de la France". Et le problème, c'est que quand on leur a dit ça, ils l'ont cru !

Pour en savoir plus :
1. Villepin "garde la main ouverte" vers Sarkozy et veut "servir les Français (AFP)
2. Procès Clearstream : ça chauffe pour de Villepin ! (Chez Luc)
3. A propos des couilles de Villepin (Chez Luc)

Crédit photos : 7sur7.be et top-news.fr

Libellés :

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est musant, j'ai commencé par lire ton billet en diagonale, et j'ai cru que tu parlais de Sarkozy :

(...) quand ils parlent, tout sonne faux. Un phrasé sentencieux, forcé, ampoulé. Le tout débité devant les caméras avec un sourire forcé, ou une expression grave de circonstance. Tout cela est surjoué et manque totalement de sincérité. (...) chaque parole est soupesée, clamée avec force comme le font de mauvais acteurs. Et, le résultat, c'est qu'on a l'impression qu'ils ne pensent pas un mot de ce qu'ils racontent.
(...) ego surdimensionné, ils veulent se présenter aux présidentielles 2012,
(...) "creusitude" politique insondable. Quand ils parlent politique, ce qu'ils disent est soit creux, soit démagogique, soit les deux.

..et puis j'ai relu le début
(...) grands, beaux, bronzés.

C'est sûr, ca colle pas.

samedi, 24 octobre, 2009  
Blogger Luc said...

@ Anonyme : Excellent, ton commentaire ! :D

samedi, 24 octobre, 2009  
Blogger Padraig said...

Il y a quand même une différence majeure entre le flamboyant Galouzeau et soeur Ségolène.

Le premier fait des phrases qui ont un sujet, un verbe, un complément d'objet, etc. , le tout allant assez bien ensemble, ce qui rend le propos compréhensible.

Ségo, elle, met volontiers deux sujets, pas de verbe, trois ou quatre compléments d'objet, et un mot inventé pour la circontanciétude, ce qui en fait un charabia incompréhensible. Mais ça a plu beaucoup à 17 millions d'électeurs...

En fait, Galouzeau parle extrêmement bien le français - ce qui n'en fait pas forcément un beau parleur ! Mais jusqu'à présent, Galouzeau n'a pas soumis ses talents oratoires aux urnes. Gageons qu'après s'être sorti de ce procès par le haut, il saura pousser son avantage contre son ennemi juré !

samedi, 24 octobre, 2009  
Blogger Jack said...

D'accord avec toi Pad, Dominique est "très distinguééé"

dimanche, 25 octobre, 2009  
Blogger Jack said...

Un détail, et un point commun de plus, que je n'avait pas remarqué avant : tous deux ont un nez slave...

mardi, 27 octobre, 2009  

Enregistrer un commentaire

<< Home